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Mon parcours

Artiste photographe française de 28 ans, diplômée depuis juin 2019 du DNSEP à l'école des Beaux-arts d'Aix-en-Provence (ESAAix).

 

Après un début de cursus scientifique, je me suis rapidement orientée vers le cinéma et la photographie, avec la volonté de mêler l'art à la biologie. Suite à la validation d'une licence en cinéma à l'université Paul-Valéry de Montpellier, j'ai intégré l'école supérieure d'art d'Aix-en-Provence dans le but d'enrichir et d'élargir ma pratique artistique. J'ai alors commencé à réaliser des installations mobiles et immobiles faisant intervenir le vivant, notamment à travers la conception de dispositifs mélangeant mécanique et végétal. C’est en explorant les caractéristiques du vivant que j’ai alors continué à développer mon approche photographique.

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Ma démarche artistique

Inspirée par l’ensemble de mon parcours, mon intérêt se place entre la biologie et le cinéma, ou entre la science et la fiction. Ma pratique artistique vient alors puiser dans ces domaines qui me fascinent tout autant qu’ils m’interrogent. Je m’applique à les confronter et à les mélanger, à la recherche de leur limite et de leur confusion. Je m’intéresse à ce moment de flou ou de doute, qui se situe à la frontière entre le vrai et le faux. J’aime l’idée d’intégrer l’imaginaire à la science ou une part de science dans l’imaginaire, tout en restant dans une forme d’incertitude.


Au sein de mon travail, j’expérimente parfois avec le réel tout en gardant cette connexion avec la fiction. Je m’intéresse particulièrement aux univers science-fictionnels et dystopiques. Je suis constamment à la recherche des limites du vivant, afin de le définir. Je le compare, le confronte avec une nouvelle version de lui-même ou avec d’autres formes de vies. Je suis en quête de ce qui lui ressemble, mais aussi de ce qui s’en éloigne. Je tente de créer un passage entre le vivant et son idéal fictif, entre deux entités nécessairement opposées, l’une présentant naturellement une certaine diversité et variation, l’autre désirant se restreindre à une forme régulière et rigide. Cette transformation inévitablement vouée à l’échec ne peut que stagner dans une étrange confusion, se rapportant à « la vallée de l’étrange » selon la théorie du roboticien japonais Masahiro Mori. Il s’agit de cette limite située dans un entre-deux, de ce moment de flottement où le doute persiste : lorsque le robot humanoïde est suffisamment ressemblant pour provoquer une confusion, mais qu’il ne l’est pas assez pour être véritablement associé à un être humain. Il est à la fois trop ressemblant et pas assez, il n’est ni robot ni humain, mais plutôt un humain défaillant.

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Ma démarche naturaliste

Je réalise des photographies minimalistes dans lesquels je mets en scène différents sujets du monde vivant. Mon objectif est de sensibiliser et de mettre en lumière la biodiversité qui nous entoure. À travers la photographie, je souhaite offrir une seconde vie à des insectes et des végétaux trouvés dans leur milieu naturel, parfois oubliés, ignorés ou mal jugés. Je photographie alors mes trouvailles naturalistes ainsi que les différents lieux que j’explore. Je m’intéresse avant tout aux petits organismes vivants dont les formes et les détails sont parfois invisibles à notre échelle.


Je souhaite redonner de la valeur aux particularités du vivant, notamment à travers la géométrie et la symétrie présentent dans la nature. Je réalise alors souvent des images sur fond neutre en focus stacking*, avec la volonté d’approcher une certaine rigueur, me permettant ainsi de travailler sur la régularité des formes présentent dans chaque espèce. Je m'attarde également sur l'harmonisation des couleurs et l'atmosphère qui s'en dégage.

Le travail de Karl Blossfeldt The Alphabet of Plants m’intéresse particulièrement avec cette idée de créer un inventaire de formes et de structures végétales. De même pour le travail de Ernst Haeckel Kunstformen der Natur qui propose d’explorer les formes cachées de la nature, avec un intérêt évident pour la symétrie.
Mes images veulent ainsi donner de la visibilité à tous ces petits organismes, afin de les reconsidérer, de les respecter et de les protéger.


 

Précision éthique : Tous les insectes présents dans mes photographies en studio ont été trouvés dans leurs environnements de vie sauvage, après leur mort naturelle. Ils ont ensuite été épinglés par mes soins.

 

* Assemblage de plusieurs photographies prises avec des mises au point différentes, permettant d'obtenir une image avec une plus grande profondeur de champ que s'il s'agissait d'une photographie unique.

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